The Black Sheet

2010-2011


I’m taking a picture of a black picture. There’s nothing to see other than what’s reflected there. In this instance, me, my family, friends.
The surface is reflective, its texture transforms, disturbs whatever is reflected in it. I do what I always do––look in dark corners and expose to the light things we’ve overlooked. In this case, the excess of light allows me to draw forth an image from the dark page, which normally absorbs everything.
This black sheet is our mind, reflecting everything around it, but all this activity doesn’t interfere with its primordial emptiness.
Images are like thoughts: they seem solid, important, but they have no materiality. All they can do is fade away.

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Je photographie une photographie noire. Rien à voir, sinon les éléments qui s’y reflètent. En l’occurrence moi, ma famille, les amis.
La surface est brillante, sa texture transforme, défonce ce qu’elle réfléchit.
Je fais la même chose que d’habitude : regarder dans les coins sombres et ramener au grand jour ce qui passe inaperçu. Ici, c’est un excès de lumière qui permet de faire rendre une image à cette page d’obscurité qui, normalement, absorbe tout.
Cette feuille noire est comme notre esprit, reflétant ce qui se passe autour, mais toute cette activité n’intervient pas sur sa qualité primordiale vide.
Les images sont comme les pensées : elles semblent solides, importantes mais elle n’ont pas de matérialité. Elles ne font que passer.
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